Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/43

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dre, l’abominable pratique de la pollution de semence, qu’il seroit difficile de peindre avec des couleurs aussi affreuses qu’elle le mérite : pratique à laquelle les jeunes gens se livrent, sans connoître toute l’énormité du crime, & tous les maux qui en sont les suites physiques[1]. L’ame se ressent de tous les maux du corps, mais sur-tout de ceux qui naissent de cette cause. La plus noire mélancholie, l’indifférence pour tous les plaisirs, (ne pourroit-on pas dire l’aversion ?) l’impossibilité de prendre part à ce qui fait le sujet de la conversation des compagnies dans lesquelles ils se trouvent sans y être ; le sentiment de leur propre misere, & le désespoir d’en être les artisans volontaires, la nécessité de renoncer au bonheur du mariage, sont les idées bourrelantes qui contraignent ces malheureux à se séparer du monde ; fort heureux si elles ne les portent pas à terminer b eux-mêmes leur carrière »[2]. De nouvelles observations confirme-

  1. Ibid. p. 13.
  2. Ibid. p. 19.