Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/83

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

douleurs de nez, à des pertes blanches, dont l’âcreté est une source continuelle de douleurs les plus cuisantes ; à des chûtes, à des ulcérations de matrice, & à toutes les infirmités que ces deux maux entraînent ; à des prolongements & à des dartres du clitoris ; à des fureurs utérines qui, leur enlevant à la fois la pudeur & la raison, les mettent au niveau des brutes les plus lascives, jusqu’à ce qu’une mort désespérée les arrache aux douleurs & à l’infamie.

Le visage, ce miroir fidèle de l’état de l’âme & du corps, est le premier à nous faire appercevoir des dérangements intérieurs. L’embonpoint & le coloris, dont la réunion forme cet air de jeunesse, qui seul peut tenir lieu de beauté, sans lequel la beauté ne produit plus d’autre impression, que celle d’une admiration froide ; l’embonpoint, dis-je, & le coloris disparoissent les premiers ; la maigreur, le plombé du teint, la rudesse de la peau leur succedent immédiatement ; les yeux perdent leur éclat, se ternissent, & peignent par leur langueur celle de toute la machine ; les lèvres perdent leur vermillon, les dents leur blan-