Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/84

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cheur, & enfin il n’est pas rare que la figure reçoive un échec considérable par la déformation totale de la taille. Le rhachitis, ce qu’on appelle communément la noueure, n’est pas une maladie qui, comme l’a écrit le grand Boerhaave, n’attaque jamais depuis l’âge de trois ans. L’on voit communément des jeunes gens de l’un & de l’autre sexe, mais sur-tout parmi les femmes, qui, après avoir été bien faits jusqu’à 8, 10, 12, 14, même 16 ans, tombent peu à peu dans un dérangement de la taille par la courbure de l’épine, & le désordre devient quelquefois très-considérable. Ce n’est pas ici la place des détails de cette maladie, ni de l’énumération des causes qui la produisent. Hippocrate en a déjà indiqué deux[1]. J’aurai peut-être occasion de communiquer dans un autre ouvrage ce que plusieurs observations m’ont appris là dessus ; mais ce que je dois dire ici, c’est que parmi ces causes la masturbation occupe un des premiers rangs[2].

  1. Aphor. sect. 6, 46.
  2. L’on trouve dans les collecteurs d’observations chirurgicales. quelques exemples de maladies affreu-