baraque, et, en clignant des yeux amicalement, s’approcha de Pierre.
— Quel soleil, hein ? monsieur Kiril (tous appelaient ainsi Pierre, familièrement). On dirait le printemps.
Et le caporal s’appuya contre la porte et proposa à Pierre une pipe, bien que Pierre n’en acceptât jamais.
— Si l’on marchait par un temps comme celui-là… commença-t-il.
Pierre l’interrogea sur ce qui se disait de l’attaque ; le caporal raconta que presque toutes les troupes partaient et que ce jour-là on devait donner l’ordre concernant les prisonniers.
Dans la baraque où logeait Pierre, un des soldats, Sokolov, était mortellement malade, et Pierre dit au caporal qu’il faudrait donner quelque ordre à ce sujet. Le caporal rassura Pierre, lui dit que pour les malades il y avait les ambulances et les hôpitaux, qu’un ordre serait donné, et, qu’en général, tout ce qui pouvait arriver était prévu par les chefs.
— Et puis, monsieur Kiril, vous n’avez qu’à dire un mot au capitaine, vous savez. Oh, c’est un… qui n’oublie jamais rien. Dites-le au capitaine quand il fera sa tournée, il fera tout pour vous.
Le capitaine dont parlait le caporal, souvent causait longuement à Pierre et se montrait très bienveillant pour lui.
— Vois-tu, Saint-Thomas, qu’il me disait l’autre