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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol11.djvu/98

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et voilà, avec l’aide de Dieu ! Que voulez-vous, messieurs ? s’adressa-t-il à l’officier. Vous êtes dans ma maison ?

L’officier s’avança. Son visage pâle rougit tout à coup.

— Comte, faites-moi la grâce… Permettez-moi… Au nom de Dieu… de me mettre quelque part sur vos chariots… je n’ai rien ici, chez moi, pour moi, n’importe quoi… même sur un chariot de bagages, sur les effets…

L’officier n’avait pas achevé que le brosseur s’adressa au comte avec la même demande pour son maître.

— Ah ! oui, oui, oui ! prononça hâtivement le comte. Je suis bien heureux. Vassilitch, donne des ordres. Fais vider là-bas un ou deux chariots… Eh bien ! Là-bas… tout ce qu’il faut…, dit le comte en donnant des instructions dans des termes vagues.

Mais au même moment l’expression de chaude reconnaissance de l’officier fortifia ses intentions. Le comte regarda autour de lui. Dans la cour, dans la porte cochère, aux fenêtres du pavillon, partout il y avait des blessés et des brosseurs. Tous regardaient le comte et s’avançaient vers le perron.

— Passez dans la galerie, Votre Excellence. Qu’ordonnez-vous pour les tableaux ? dit le majordome. Le comte le suivit dans la maison en répétant son ordre de ne pas refuser de chariots aux