deux pouds (trente-deux kilogrammes) par mois,
ce qui fait, selon nos prix, douze roubles par an,
et, en plus, une demi-déciatine de bon terrain pour
le potager, ce qui fera encore dix roubles. Au total
222 roubles. (Tout cela au compte de la commune
qui, d’après le cacul précité, pourra à peine grouper
dans une école vingt élèves. En outre la commune
paie cinquante roubles au maître d’instruction religieuse,
cinquante roubles pour les fournitures scolaires,
vingt-cinq roubles pour le capital de réserve
de la province ; elle construit et fait réparer l’école,
loue un gardien pour l’école, ce qui fait encore
au moins quatre-vingts roubles, en tout 427 roubles
de la part de la commune.)
L’article 50 dit que la commune a le droit de louer une institutrice.
Le maître qui aura enseigné pendant vingt ans recevra les deux tiers de son salaire et, en outre, sera affranchi des impôts et du service militaire, ce qui incombera de nouveau à la commune, à raison de dix roubles par an. La situation de l’instituteur est, en effet, brillante, mais je me permets de douter qu’elle serait aussi brillante si la commune elle-même le récompensait selon son mérite ou si les auteurs du projet étaient forcés de chercher des ressources ailleurs. Les droits laissés aux maîtres par les articles 52, 56, 57 : le droit d’être regardé comme fonctionnaire d’État, le droit de recevoir la médaille d’Alexandre appendue à un