Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol13.djvu/431

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Tout ce qui précède se rapporte à l’enseignement de l’histoire sainte ainsi qu’à l’enseignement de l’histoire de Russie, de l’histoire naturelle, de la géographie, des éléments de physique, de chimie, de zoologie, et, en général, de tous les sujets, sauf le chant, les mathématiques et le dessin. Sur l’enseignement de l’histoire sainte proprement dite, pendant ce temps, je dois faire l’observation suivante :

En premier lieu, si j’ai choisi pour commencer l’histoire de l’Ancien Testament, c’est que — outre que l’histoire sainte était réclamée et par les élèves eux-mêmes et par leurs parents — de tous les récits de mémoire que j’ai essayés pendant trois ans, rien ne s’accommode tant aux conceptions et à l’esprit des élèves que la Bible. J’ai constaté la même chose dans toutes les autres écoles que j’ai eu l’occasion d’observer. J’ai essayé le Nouveau Testament, j’ai essayé l’histoire de la Russie et la géographie, j’ai essayé les explications des phénomènes de la nature, si en honneur en notre temps, mais tout cela s’oubliait vite et était écouté sans grand plaisir, tandis que l’Ancien Testament se grave bien dans la mémoire. Les élèves le répètent, en classe et à la maison, avec tant d’ardeur et d’enthousiasme, que deux mois après ils peuvent écrire de mémoire les récits de l’histoire sainte avec de très petites omissions.

Il me semble que le livre de l’enfance du genre