Le matérialisme n’a pas le droit de se déclarer vainqueur tant qu’on n’aura pas écrit la Bible matérialiste et tant que les enfants ne seront pas élevés par elle. Les tentatives d’Owen ne peuvent servir de bases à une telle possibilité, de même que la croissance de citronniers dans certaines serres de Moscou n’est pas la preuve que le citronnier peut croître sans la pluie ou sans le soleil. Je le répète, ma conviction, tirée peut-être d’une expérience unilatérale, est que, sans la Bible, dans notre société, le développement de l’enfant et même de l’homme est impossible, de même que le développement de la société grecque n’était pas possible sans Homère. La Bible est le seul livre et de première lecture et pour les enfants. Tant par sa forme que par son contenu, elle doit servir de modèle à tous les livres de lecture destinés aux enfants. Traduite en langue populaire, ce serait le meilleur livre pour le peuple. L’apparition d’une telle traduction, en notre temps, ferait époque dans l’histoire du peuple russe.
Maintenant, disons quelques mots de l’enseignement de l’histoire sainte. Tous les abrégés, en langue russe, de l’histoire sainte, sont, pour moi, un double crime contre le livre saint et contre la poésie. Toutes ces adaptations ayant en vue de faciliter l’étude des saintes écritures ne font que la rendre plus difficile. La Bible est lue avec plaisir, à la maison, la tête appuyée dans la main. Les