Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol13.djvu/456

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Un élève. — Il faut aller tout droit à la frontière et écrire combien il y a d’archines.

De nouveau, le maître prend les dessins, les plans, les cartes : la nécessité de la conception de l’échelle se fait sentir. Le maître propose de dessiner le plan du village. On commence le dessin sur le tableau noir, mais tout le village n’y tient pas, parce que l’échelle est trop grande. Nous effaçons, et sur l’ardoise nous recommençons le dessin à une plus petite échelle. Peu à peu, échelle, plan, frontière, se dessinent. Le maître répète tout ce qui a été dit et demande ce que c’est que la Russie et où elle finit.

Un élève. — C’est la terre où nous vivons et où vivent les Allemands et les Tartares.

Un autre élève. — Le pays qui est soumis au tzar russe.

Le maître. — Où finit-elle ?

Une petite fille. — Où nous commençons à rencontrer les Allemands païens.

Le maître. — Les Allemands ne sont pas païens. Ils croient aussi au Christ. (Explications de religions et de confessions.)

Un élève, visiblement content de se rappeler. — En Russie il y a des lois : celui qui tuera sera mis en prison ; et encore en Russie il y a des gens de toutes sortes, le clergé, les soldats, les gentilshommes.

Siemka. — Qui donne à manger aux soldats ?