Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol14.djvu/249

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— Oui, répondit-il.

Les policiers ajoutèrent :

— On vous a volé cet objet et voici le voleur.

Le brigand se tut ; ses yeux s’agitaient comme ceux d’un loup. L’archevêque ne dit rien. Il alla dans la chambre, prit le second candélabre de la paire, le tendit au brigand et lui dit :

— Mon ami, pourquoi n’as-tu pris qu’un candélabre, je t’avais donné les deux.

Le brigand se mit à pleurer et dit aux policiers :

— Je suis un voleur et un brigand, emmenez-moi !

Ensuite, il dit à l’archevêque :

— Pardonne-moi, au nom du Christ, et prie Dieu pour moi !


Volga et Vazouza.
Conte.

Il y avait deux sœurs, Volga et Vazouza. Elles se mirent un jour à discuter qui des deux était la plus intelligente et passerait le mieux sa vie.

Volga dit :

— Pourquoi nous disputer ; nous sommes toutes deux assez âgées, sortons demain matin de la maison, chacune de notre côté, et alors, nous verrons qui de nous deux fera le mieux son chemin et arrivera la première au royaume de Khvalinsk.

Vazouza consentit, mais elle trompa Volga. Aus-