Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol14.djvu/266

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il a baissé l’oreille et levé un pied. Voilà comment j’ai reconnu que tu étais bien le propriétaire du cheval.

Alors Bouakas lui dit :

— Je ne suis pas un marchand, je suis le roi Bouakas. Je suis venu ici pour voir si ce que l’on disait de toi était vrai. Je sais maintenant que tu es un juge sage et équitable. Demande-moi ce que tu voudras, je te l’accorderai.

Le juge dit :

— Je n’ai point besoin de récompense, les compliments de mon roi m’ont déjà récompensé.


Le Tzar et la Chemise.

Le tzar étant malade dit :

— Je donnerai la moitié de mon royaume à celui qui me guérira.

Alors tous les sages se réunirent et tinrent conseil pour guérir le tzar, mais ils ne trouvèrent aucun moyen. Cependant, l’un des sages déclara qu’il était possible de guérir le tzar :

— Si l’on trouve sur terre un homme heureux, qu’on lui enlève sa chemise et que le tzar la mette, il sera guéri, dit-il.

Le tzar fit chercher dans son royaume un homme heureux. Les envoyés du tzar se répandirent par tout le royaume mais ne purent découvrir un homme heureux. Il ne se trouva pas un homme qui