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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol14.djvu/289

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Et le vieux répondit :

— Non, je ne puis pas le vendre, car je n’ai que lui.

Lipounuchka dit alors au vieillard :

— Vends-moi, petit père, je m’enfuirai de chez lui et reviendrai.

Alors le paysan vendit l’enfant pour cent roubles. Le seigneur paya, prit l’enfant, l’enveloppa dans un foulard et le mit dans sa poche ; en rentrant chez lui il dit à sa femme :

— Je t’apporte quelque chose qui te fera plaisir.

Elle dit :

— Montre ce que c’est.

Il retira le foulard de sa poche, le déplia et n’y trouva plus rien.

Il y avait déjà beau temps que Lipounuchka s’était enfui chez son père.


Le Loup et la vieille Femme.

Un loup affamé cherchait sa proie. À l’entrée du village un enfant pleurait dans une isba et il entendit qu’une vieille lui disait :

— Si tu ne cesses pas de pleurer, je te donnerai au loup.

Le loup n’alla pas plus loin, il s’arrêta, attendant qu’on lui donne l’enfant. Il attendit un jour, et il entendit la vieille qui disait de nouveau :