Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol14.djvu/394

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Magnès avait un bâton ferré au bout. Il toucha la pierre avec le bois, le bois ne s’attacha pas ; il la toucha avec le fer, le fer s’attacha si fortement qu’il fallut l’arracher.

Magnès examina la pierre et vit qu’elle ressemblait au fer, et il en rapporta quelques morceaux à la maison.

Depuis, on étudia cette pierre, et on l’appela aimant magnétique.


II

On trouve l’aimant dans la terre, mêlé au minerai de fer. Les mines où on le rencontre donnent le meilleur fer. L’aimant a l’aspect du fer.

Un morceau de fer posé sur l’aimant attire un autre morceau de fer. Si l’on pose sur l’aimant une aiguille d’acier et qu’on l’y laisse quelque temps en contact, alors l’aiguille s’aimante et attire le fer.

Assemble-t-on deux aimants par les deux bouts, les uns se repousseront, les autres s’attireront.

Si l’on casse en deux un barreau d’aimant, chaque moitié sera attirée d’un côté, repoussée de l’autre. Si l’on casse encore ces morceaux, le même phénomène se produira et ainsi de suite : les bouts semblables se détourneront l’un de l’autre, les bouts différents s’attacheront ensemble : un côté