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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol14.djvu/400

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DIFFÉRENCES DANS LA COHÉSION DES PARTICULES


Pourquoi se sert-on du bouleau de préférence au chêne pour tailler les coussinets d’un chariot ou pour façonner au tour les moyeux des roues ? Coussinets et moyeux doivent être résistants, et le chêne n’est pas plus cher que le bouleau.

En voici la raison : le chêne se fend en long, tandis que le bouleau ne se fend pas, mais se sépare en filaments ; le chêne, quoique plus compact que le bouleau en vertu de sa cohésion, se fend en long, tandis que le bouleau échappe à cet inconvénient.

Pourquoi courbe-t-on, pour les roues des chariots et les arbres des traîneaux, le chêne et l’orme plutôt que le bouleau et le tilleul ?

Parce que le chêne et l’orme, une fois amollis à la vapeur d’eau, peuvent se courber sans rompre ; tandis que le tilleul et le bouleau s’en vont par filaments. Toujours par cette même raison, que les particules du chêne et du bouleau sont inégalement cohérentes.