Aller au contenu

Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol14.djvu/402

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Si, après avoir saturé l’eau, de salpêtre en poudre, et surajouté du salpêtre, on chauffe et laisse refroidir le tout, sans mélanger, le salpêtre en excès ne tombera pas en poudre au fond de l’eau, mais, s’agrégeant en petits prismes hexaèdres, il tapissera les parois du vase.

Si on laisse, sur le feu, l’eau saturée de salpêtre, celle-ci s’évaporera, et le salpêtre en excès se condensera également en prismes hexaèdres.

L’eau saturée de sel ordinaire étant chauffée jusqu’à évaporation, le sel en excès, au lieu de se réduire en poudre, s’agrégera en petits cubes.

Si l’on sature l’eau de sel et de salpêtre à la fois, le salpêtre et le sel en excès ne se combineront pas, mais chacun se condensera selon sa nature : le salpêtre en prismes, le sel en cubes.

Si on sature l’eau, soit de chaux soit d’un autre sel, ou de quelque autre corps, chaque corps, une fois l’eau évaporée, se condensera suivant sa nature ; l’un en prismes trièdres, l’autre en octoèdres, celui-ci en petites briques, celui-là en étoiles. Et ces divers cristaux se retrouvent dans tous les corps durs. Les uns sont parfois grands comme la main ; telles certaines pierres qu’on rencontre dans la terre. D’autres fois, ces cristaux sont tellement petits qu’on ne les distingue pas à l’œil nu ; mais chaque corps a les siens propres.

Lorsque les cristaux commencent à se former dans l’eau saturée de salpêtre, si on casse avec une