Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol14.djvu/480

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le reste lui sera facile. Faites compter avec les chiffres arabes en même temps qu’avec le boulier[1] »

Livre II. — Addition et soustraction.

« Faites l’addition sur le boulier, et inscrivez le résultat sur du papier quadrillé.

« Au commencement, forcez l’élève d’écrire les chiffres, sans le boulier, par ordres, sur le papier quadrillé. Faites des exercices plus ou moins compliqués suivant les capacités de l’élève, mais obligez-le toujours à faire en même temps l’addition et la soustraction de la somme des unités composées. Faites le plus d’exercices possible avec les élèves sur l’addition de nombres élevés et sans inscrire les mêmes unités les unes sous les autres. C’est plus clair et plus utile pour l’élève que de commencer par les unités inférieures, il est plus naturel de savoir la somme des mille que celle des unités.

« Après avoir étudié l’addition avec les chiffres, attirez l’attention de l’élève sur la signification des étoiles et sur la possibilité de représenter à l’aide de ces signes, par les chiffres comme avec le boulier, les nombres renfermant des 0.

« La soustraction, non mécanique, est une des opérations arithmétiques les plus difficiles, et pour faciliter son étude, ne vous hâtez pas dans son enseignement ; n’épargnez pas la craie ou le crayon, mais faites recopier plusieurs fois le nombre duquel on soustrait, comme c’est indiqué dans les exercices.

« Attirez l’attention de l’élève sur ce fait qu’en soustrayant les nombres composés d’unités de divers ordres, il faut chaque fois les diviser en ordres et soustraire séparément les centaines, les dizaines et les unités.

  1. Syllabaire de L-N. Tolstoï, Saint-Pétersbourg, 1872, Livre I, page 178.