Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol16.djvu/86

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qu’elle ne put s’empêcher de confier son chagrin à Lévine.

Celui-ci, la voyant malheureuse, entreprit de la consoler en lui disant que cela ne prouvait pas nécessairement de mauvais sentiments, que tous les enfants se battaient ; mais au fond de son cœur il pensait tout autre chose : « Non, moi, je ne feindrai pas et je ne parlerai pas en français à mes enfants, se disait-il, aussi ils seront différents de ceux-ci. Il ne faut pas gâter les enfants, mais il importe de ne pas les dénaturer. Oui, mes enfants seront charmants, ils ne ressembleront pas à ceux-ci. » Sur ces réflexions, il prit congé de Daria Alexandrovna et partit sans qu’elle cherchât à le retenir.