Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol17.djvu/250

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meilleure façon de faire des cadeaux aux domestiques. — Mais…

— Comment peut-on donner de l’argent, s’écrièrent d’une seule voix la vieille princesse et Kitty… C’est l’attention qu’elles apprécient.

— Moi, par exemple, l’année dernière, j’ai acheté pour notre Matriona Séméonovna, une étoffe en ce genre, dit la vieille princesse.

— Je me rappelle qu’elle l’avait le jour de votre fête.

— Un joli dessin, si simple et si distingué ; si elle n’avait pas la pareille, je voudrais l’avoir. C’est comme la robe de Varenka : distingué et si bon marché !

— Je crois que c’est fait, dit Dollv, faisant couler le sirop de la cuiller. Continue encore un peu, Agafia Mikhaïlovna.

— Ah ! ces mouches ! fit avec colère Agafia Mikhaïlovna. Ce sera toujours la même chose, ajouta-t-elle.

— Oh ! comme il est gentil, ne l’effrayez pas, fit tout-à-coup Kitty apercevant un moineau perché sur la rampe de la terrasse et picorant une framboise.

— Oui, mais tu feras bien de t’éloigner du fourneau, dit la mère.

— À propos de Varenka, dit Kitty en français pour n’être pas comprise d’Agafia Mikhaïlovna, savez-vous, maman, que j’attends aujourd’hui une