Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol17.djvu/291

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VIII

Le lendemain matin, avant que les dames fussent levées, une voiture de chasse et le break attendaient près du perron. Laska après avoir bien bondi et crié, s’était assise sur le siège près du cocher, tout émue, et, comprenant les projets de son maître, elle désapprouvait le retard des chasseurs et regardait sans cesse la porte par où elle les attendait…

Le premier qui parut fut Vassenka Veslovski, chaussé de bottes neuves montant à la hauteur de ses grosses cuisses, en blouse verte serrée à la taille par une ceinture à cartouches, coiffé de son bonnet à rubans, un fusil anglais à la main. Laska sauta vers lui pour le saluer et lui demander à sa façon si les autres allaient venir ; mais se voyant incomprise, elle retourna à son poste et attendit, la tête penchée et l’oreille aux aguets.