ne répondaient pas du tout aux plaisanteries déplacées des hommes.
— Pourquoi est-elle si émue ? La marie-t-on contre son gré ?
— Contre son gré, avec un gaillard pareil. Est-il prince ?
— Est-ce sa sœur qui est en satin blanc ? Écoute comment le diacre va entonner : « Que la femme craigne son époux ! »
— Sont-ce les chantres du couvent de Tchoudov ?
— Non, du Synode.
— J’ai interrogé un domestique. Il dit que son mari l’emmène tout de suite dans sa propriété. On dit qu’il est extrêmement riche. C’est pourquoi on l’a mariée.
— Non c’est un très beau couple.
— Marie Vassilievna, vous qui disiez qu’on portait les crinolines d’une autre manière ; regardez celle-là.
— Comme elle est charmante la fiancée, un vrai petit agneau. On a beau dire, la femme est toujours à plaindre.
Ainsi parlaient les spectatrices qui étaient parvenues à se glisser à l’intérieur de l’église.