— Je vais vous l’apporter tout de suite. Il prit un tamis et alla dans la forêt. Les femmes riaient.
— Quel imbécile !
Puis on ne songea plus à lui. Mais bientôt on le vit revenir en courant, le tamis rempli de quelque chose.
— Eh bien ! En voulez-vous ?
— Oui ! Oui !
Ivan saisit une poignée d’or et la jeta aux femmes.
— Mes aïeux !
Les femmes se précipitaient pour ramasser. Les paysans accoururent aussi et s’arrachèrent les pièces d’or. Une vieille femme faillit être écrasée. Ivan riait.
— Ah ! les sots, pourquoi faire du mal à une vieille ? Plus doucement ! Je vous en donnerai encore.
Et il se remit à jeter l’or à poignée. On venait en foule. Ivan avait vidé le tamis. On lui en demandait encore. Alors il dit :
— Non ! c’est tout. Je vous en donnerai une autre fois. Et maintenant dansons et chantons !
Les femmes commencèrent à chanter.
— Elles ne sont pas jolies, vos chansons, dit-il.
— En sais-tu de plus belles ?
— Je vais vous en faire entendre tout de suite.
Il alla à l’aire, prit une gerbe, en secoua les épis contre le sol en disant : « Mon esclave ordonne que