Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol19.djvu/426

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VI

Aussitôt que le filleul a tué le brigand, les murs se referment et le salon reprend son aspect primitif.

La porte s’ouvre et le parrain entre. Il s’approche de son filleul, le prend par la main, le fait descendre du trône et lui dit :

— Tu m’as désobéi. La première action mauvaise que tu aies faite, c’est d’avoir ouvert la porte défendue ; la deuxième mauvaise action que tu aies faite, c’est d’être monté sur le trône et d’avoir pris en main mon sceptre ; la troisième mauvaise action que tu aies faite, c’est d’avoir ajouté beaucoup de mal dans le monde. Encore une heure et tu bouleversais la moitié du genre humain.

Le parrain fit alors remonter le filleul sur le trône et lui mit le sceptre entre les mains. De nou-