Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol19.djvu/431

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VIII

Il marcha, marcha, et arriva dans un village. Il demanda à la patronne de la dernière izba du village, de le laisser coucher chez elle. Elle y consentit. Elle était seule dans l’izba, en train de nettoyer. Le filleul monta sur le poêle et se mit à regarder ce que faisait la patronne. La patronne a lavé l’izba et se met à laver la table. Elle a lavé la table et se met à l’essuyer avec un torchon sale. Elle essuie d’un côté, la table ne s’essuie pas, le torchon sale laisse des traces boueuses sur la table. Elle se met à essuyer l’autre côté ; puis elle frotte en long ; c’est toujours pareil : elle fait de la boue avec son torchon sale. Une tache apparaît après l’autre.

Le filleul regarda, regarda et dit :

— Qu’est-ce que tu fais là, patronne ?

— Tu vois que je lave pour la fête ? Mais je ne