Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/449

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6o À pleurer et grincer des dents éternellement.

« Quel sera, dit un autre Père, l’état du corps de l’infortuné en proie à ces tourments insupportables et sans fin, là où se trouvent le feu qui ne s’éteint point, le ver qui ronge sans cesse, l’horrible et ténébreux abîme de l’enfer, les amers sanglots, les cris extraordinaires, les pleurs et les grincements de dents, et où il n’y a pas de fin aux souffrances ? Nul moyen de se libérer de tout cela après la mort ! Nul moyen, nulle possibilité d’échapper à l’amertume de ces tourments » (p. 783).

Quel état terrible que celui du pécheur ! Mais quel sera l’état de Dieu bon, voyant éternellement ce spectacle ?

§ 271. — Éternité des tourments de l’enfer.

Les tourments des pécheurs en enfer différent quant au degré de rigueur ; mais il n’en sera pas de même quant à la durée ; pour tous ils seront également éternels et sans fin (p. 786).

Tout cela est confirmé par la Sainte Écriture, et réfuter la doctrine de l’éternité des peines est contraire au bon sens. Selon la théologie, le châtiment temporaire serait contraire au bon sens.

§ 272. — Rémunération des justes. — En quoi consistera leur félicité.

Si, d’un côté, la parole divine nous dépeint sous les couleurs les plus sombres le sort des pécheurs après le jugement universel, de l’autre elle nous dépeint sous les couleurs les plus riantes le sort des justes (pp. 793, 794).

Leur récompense sera de voir en face Dieu, ce