Marc, i, 21. (Luc, iv, 31.) Ensuite ils entrèrent à Capernaüm ; et Jésus, étant d’abord entré dans la synagogue le jour du sabbat, y enseignait. | Et aussitôt, le jour du sabbat, il participa à la réunion et se mit à enseigner. | |
22. (Luc, iv, 32.) Et ils étaient étonnés de sa doctrine ; car il les enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes. | Et ils admiraient sa doctrine parce qu’il les enseignait librement 1) et non pas comme les scribes. |
1) Ὡς ἐξουσίαν ἔχων signifie ayant la liberté, Ἐξουσία signifie d’abord liberté ; et ici il a évidemment ce sens et non celui de pouvoir, puisqu’il est opposé à la manière des scribes. C’étaient les scribes qui avaient l’autorité ; on ne pouvait donc pas dire : avec autorité et non pas comme les scribes. L’opposition est en ceci que précisément les scribes qui avaient l’autorité n’enseignaient pas librement, tandis que Jésus-Christ enseignait librement. Autrement dit, les scribes considéraient les hommes comme les esclaves de Dieu, dépourvus de liberté, tandis que, selon la doctrine de Jésus-Christ, les hommes étaient libres. Cela admis on comprend aisément ce que le peuple pouvait admirer. Si Jésus-Christ avait enseigné avec autorité, c’est-à-dire avec audace, effronterie, le peuple n’eût rien pu admirer. Les Pharisiens et les scribes le savaient faire beaucoup mieux. Mais évidemment, sa doctrine renfermait autre chose,