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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol21.djvu/286

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Cette pensée, que pour Dieu le mal n’existe pas, et que pour les hommes le mal est leur séparation de l’entendement, est exprimée dans la parabole du filet.

Πάλιν ὁμοία ἐστὶν ἡ βασιλεία τῶν οὐρανῶν σαγήνῃ βληθείσῃ εἰς τὴν θάλασσαν, ϰαὶ ἐϰ παντὸς γένους συναγαγούσῃ.

Ἤν, ὄτε ἐπληρώθη, ἀναβιβάσαντες ἐπὶ τὸν αἰγιαλόν, ϰαὶ ϰαθίσαντες, συνέλεξαν τὰ ϰαλὰ εἰς ἀγγεῖα, τὰ δὲ σαπρά ἔξω ἔβαλον.


Matthieu, xiii, 47. Le royaume des cieux est encore semblable à un filet qui, étant jeté dans la mer, ramasse toutes sortes de choses. Le royaume de Dieu est encore semblable à un filet. On le jette dans l’eau et il prend des poissons de toutes sortes.
48. Quand il est rempli, les pêcheurs le tirent sur le rivage ; et s’étant assis, ils mettent ce qu’il y a de bon à part dans leurs vaisseaux, et ils jettent ce qui ne vaut rien. Le filet rempli, on le tire sur le rivage ; on s’assied, on ramasse le bon poisson dans des seaux et l’on rejette le reste.


Dieu fait ce que font les pêcheurs. Il rejette les mauvais poissons, et ne garde que ce qui est nécessaire. On choisit le poisson qui est nécessaire aux pêcheurs, et l’on jette le reste à la mer parce qu’il n’est pas nécessaire. Il n’est pas question de savoir si ce sera pis ou mieux. Le poisson qui est dans la mer n’existe pas pour le pêcheur ; de même pour Dieu n’existent pas les hommes qui ne sont pas ses fils, dont la vie n’est pas dans la lumière de l’entendement. Pour Dieu le mal n’existe pas, mais