Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol22.djvu/287

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9. Les uns disaient : C’est lui ; d’autres disaient : Il lui ressemble ; lui disait : C’est moi-même. Les uns disaient : C’est lui-même ; et d’autres : Il lui ressemble. Et lui disait : C’est moi-même.
10. Ils lui dirent : Comment tes yeux ont-ils été ouverts ? Ils lui dirent : Mais comment tes yeux se sont-ils ouverts ?
11. Il répondit : Cet homme, qu’on appelle Jésus, a fait de la boue, et en a oint mes yeux, et m’a dit : Va au réservoir de Siloé et t’y lave. J’y suis donc allé, et m’y suis lavé, et je vois. Et il leur répondit : L’homme qu’on appelle Jésus m’a appris 4) à me purifier par un lavage dans la piscine. Je me suis purifié et maintenant je vois.
12. Ils lui dirent : Où est cet homme ? Il dit : Je ne sais. Alors on lui demanda : Où est-il ? Il répondit : Je ne sais.

Remarques.

1) Je passe les détails stupides et inutiles du verset 6, et, dans le verset 7, au lieu des paroles ϰαὶ εἶπεν αὐτώ ὑηαγε, νίψαι εἶς τὴν ϰολυμβήθραν τοῦ Εἰλωάμ (ὅ ἐρμηνεύεται ἀπεσταλμένος), je mets simplement : dans la piscine de l’Envoyé. De cette façon, je n’omets pas un seul mot.

La vue est obtenue par la purification de l’esprit de l’Envoyé. On ne sera pas sans remarquer que dans le verset 4 il est dit qu’il faut faire les œuvres de celui qui nous a envoyés. L’aveugle se purifie, renaît, dans la piscine de l’Envoyé, c’est-à-dire de celui qui fait les œuvres de celui qui envoie.

2) Une nouvelle preuve qu’il ne s’agit pas ici d’un aveugle, c’est qu’on ne dit pas que les voisins le connaissaient aveugle, on dit qu’ils le connaissaient