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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol22.djvu/334

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Pour les uns, il disait la vérité ; les autres l’accusaient de troubler le peuple.

Au milieu de la fête, Jésus pénètre dans le temple et se met à enseigner au peuple que leur culte de Dieu est faux, qu’il ne faut pas servir Dieu dans le temple, ni par des sacrifices, qu’il faut le servir en esprit et par les actes. Tous l’écoutent et admirent sa sagesse.

Jésus, apprenant qu’ils admirent sa sagesse, leur dit : Ma sagesse réside en ce que j’enseigne ce que je sais de mon Père. Ma doctrine consiste à exécuter la volonté de l’esprit qui me donne la vie. Celui qui suit cette volonté apprend que c’est la vérité parce qu’il fait non ce qui lui paraît bon, mais ce qui paraît bon à l’esprit qui vit en lui. Votre loi de Moïse n’est pas la loi éternelle ; c’est pourquoi ceux qui la suivent n’exécutent pas la loi éternelle, mais font le mal et le mensonge. Je vous enseigne l’accomplissement d’une seule volonté ; dans ma doctrine il ne peut être de contradiction, tandis que la loi écrite de Moïse en est pleine. Moi je vous donne telle doctrine avec laquelle l’homme devient supérieur à toutes les institutions et trouve la loi en lui-même.

Plusieurs dirent : On a prétendu qu’il était un faux prophète et cependant voilà qu’il condamne la loi et personne ne lui dit rien. Peut-être, est-il bien le vrai prophète ; les chefs l’ont peut-être reconnu. Mais il y a une chose qui n’est pas vraie :