Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol22.djvu/34

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Remarques.

1) σατανᾶς, de nouveau a la même signification que πνεῦμα δαιμονίων.

2) βασιλεία signifie ici une force quelconque.

3) μερίζομαι, outre diviser signifie aussi se retourner contre. On trouve chez Marc (iii, 25) : « Et si une maison est divisée contre elle-même, il est impossible que cette maison subsiste », et chez Matthieu (xii, 25) : « Tout royaume divisé contre lui-même sera ruiné, et toute ville ou maison qui est divisée contre elle-même ne pourra subsister », ce qui n’a pas de sens.

Chez Luc (xi, 17) il y a le mot οἶχος, déjà dans un autre sens : χαί οἶχος ἐπὶ οἶχον πίπτει. La même chose dans une variante latine. De sorte qu’ici οἶχος n’est pas une nouvelle comparaison mais renforce la première : la force ne résistera pas mais tombera comme la maison. Il est évident que le sens de ce verset est perdu. Tel qu’il est transmis, il n’ajoute rien et obscurcit seulement le texte ; c’est pourquoi il doit être exclu.


Καὶ εἰ ὁ Σατανᾶς ἀνέστη ἐφ' ἑαυτόν ϰαὶ μεμέρισται, οὐ δύναται σταθῆναι, ἀλλά τέλος ἔχει.

Εἰ δὲ ἐγὼ ἐν {{|Βεελξεβούλ|Βεελζεβούλ}} ἐκβάλλω τὰ δαιμόνια, οἱ υἱοὶ ὑμῶν ἐν τίνι ἐϰ βάλλουσι, διὰ τοῦτο ϰριταί ὑμῶν αὐτοι ἔσονται.


Marc, ni, 26. Si donc Satan s’élève contre lui-même, il est divisé, et il ne pourra se maintenir ; mais il touche à sa fin. Si donc le mal se retourne contre lui-même, il ne pourra résister, et cela sera sa fin 1).