Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol22.djvu/343

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Et Jésus, de nouveau, enseigne le peuple et dit : Les hommes s’attachent à ma doctrine non parce que je la prouve. On ne peut pas prouver la vérité. C’est la vérité qui prouve tout le reste. Mais les hommes s’attachent à ma doctrine parce qu’elle seule, et les hommes le savent, promet la vie. Ma doctrine est pour les hommes comme la voix connue du berger pour les brebis quand il entre par la porte de la bergerie et les rassemble pour les conduire au pâturage.

Mais personne ne croit en votre doctrine parce qu’elle est étrangère aux hommes et qu’ils voient en elle vos lubricités. Elle est pour les hommes ce qu’est pour les brebis la vue d’un homme qui n’entre pas dans la bergerie par la porte, mais qui escalade la haie. Les brebis ne le connaissent pas, mais elles sentent que c’est un larron.

Ma doctrine est la seule vraie comme il n’y a qu’une seule porte pour les brebis. Toutes vos doctrines de la loi de Moïse sont des mensonges, elles sont comme les voleurs et les larrons pour les brebis. Celui qui suivra ma doctrine trouvera la vraie vie, de même que les brebis sortent et trouvent la nourriture si elles suivent le berger. Le larron ne vient que pour piller, voler, tuer ; le pasteur ne vient que pour nourrir et donner la vie. Et c’est ma doctrine seule qui promet et donne la vie éternelle. Parfois les bergers sont des maîtres pour qui les brebis sont toute la vie et qui donnent