Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol22.djvu/344

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leur vie pour les brebis. Ce sont les vrais bergers. Mais il y a des bergers mercenaires qui ne se soucient point des brebis, parce qu’ils sont des mercenaires et que les brebis ne sont point à eux. S’il vient un loup, ces bergers abandonnent les brebis. Ce ne sont pas de vrais bergers De même il y a des maîtres qui ne sont pas de vrais maîtres ; ils ne se soucient pas de la vie des hommes. Tandis que les vrais maîtres donnent leur vie pour la vie des hommes. Je suis un tel maître. Ma doctrine consiste à donner ma vie pour les hommes.

Personne ne me la prend, mais je la donne librement pour les hommes, afin de recevoir la vraie vie. Ce commandement je l’ai reçu de mon Père. Et comme mon Père me connaît, ainsi je connais mon Père. C’est pourquoi je donne ma vie pour les hommes. C’est pourquoi mon Père m’aime parce que j’exécute ses commandements. Et tous les hommes, non seulement ceux qui sont présents ici, mais tous, comprendront ma voix, tous s’uniront en un, et leur doctrine sera unique.

Alors les Juifs l’entourent et lui disent : Tout ce que tu dis est bien difficile à comprendre et ne concorde pas avec l’Écriture. Ne nous tourmente pas. Dis-nous tout simplement et clairement si tu es ce Messie qui, d’après nos livres, doit venir dans le monde ?

Jésus leur répond : Je vous ai déjà dit qui je suis. Je suis ce que je vous dis. Si vous ne croyez