Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol22.djvu/389

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changera, quand celui qui a élevé en soi l’esprit du fils de l’homme, abandonne les soucis de ce monde. Et de même qu’ont péri les hommes qui ne sont point entrés dans l’arche de Noé, et les gens de Sodome qui n’en sont pas sortis avec Lot, de même périssent maintenant les hommes de ce monde qui n’ont pas transporté leur vie dans l’esprit du fils de Dieu.

L’avènement du fils de l’homme, ou sa manifestation, c’est la manifestation de la vie de l’esprit pour laquelle n’existe point la mort. Le signe de la manifestation c’est la mort. La mort physique, de même que le déluge et la pluie de feu, c’est en quelque sorte l’éloignement de la vie de l’homme mort.

Dans le langage de l’Église, il est admis de désigner tout ce passage par la fin du monde.

Reuss s’exprime ainsi (Nouveau Testament, première partie, p. 609) :

D’après nos textes, Jésus aurait prédit : 1o la ruine de Jérusalem ; 2o son propre retour pour l’établissement éclatant de son royaume ; 3o la connexité de ces deux faits ; 4o leur proximité ou leur accomplissement pendant l’existence de la génération contemporaine. Or, il faut avant tout remarquer que ces textes ne sont pas les seuls du Nouveau Testament qui parlent de ces choses, et qu’on aurait tort de négliger les nombreux passages parallèles qui peuvent servir à l’intelligence de notre péricope. À la vérité, il n’est question nulle part ailleurs de la destruction de Jérusalem, et l’auteur de l’Apocalypse se permet très explicitement la conserva-