Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol3.djvu/300

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XL


Le lendemain, Olénine s’éveilla plus tôt qu’à l’ordinaire. Aussitôt éveillé, il songea à ce qui l’attendait et avec joie se rappela les baisers, les pressions de ses mains fermes et les paroles : « Comme tes mains sont blanches ! » Il bondit, il voulait aller immédiatement chez les propriétaires pour demander la main de Marianka. Le soleil n’était pas encore levé et Olénine crut remarquer qu’une agitation extraordinaire avait lieu dans la rue. On marchait, on galopait à cheval, on causait. Il jeta sur lui son veston et sortit sur le perron. Les propriétaires n’étaient pas encore levés. Cinq Cosaques à cheval parlaient bruyamment.

Loukachka passait devant tous, sur son large cheval de Kabarda. Les Cosaques parlaient tous à la fois, criaient, on ne pouvait rien comprendre.

— Allez au poste supérieur ! — cria l’un.

— Mets la selle et va plus vite, — dit l’autre.