très bien disposé. (Le général lui avait parlé tout à l’heure confidentiellement et le prince Galtzine, qui arrivait de Saint-Pétersbourg, s’était arrêté chez lui.) Il ne trouva pas humiliant de tendre la main au capitaine en second Mikhaïlov, ce que pourtant ne se décidait pas à faire Praskoukhine qui se rencontrait souvent au bastion avec Mikhaïlov, plusieurs fois avait bu son vin et son eau-de-vie, et même était resté son débiteur de douze roubles et demi, après une partie de préférence. Comme il ne connaissait pas encore très bien le prince Galtzine, il ne voulait pas montrer devant lui ses relations avec un simple capitaine en second. Il le salua à peine.
— Quoi, capitaine ? Quand serons-nous de nouveau au bastion ? — demanda Kalouguine. Rappelez-vous comme nous nous sommes rencontrés à la redoute de Schwartz ; c’était une rude affaire, hein ?
— Oui, ça chauffait — dit Mikhaïlov en se rappelant comment cette nuit-là, en passant la tranchée pour aller au bastion, il avait rencontré Kalouguine qui marchait bravement en faisant sonner son sabre.
— Régulièrement, je devais y aller demain, mais comme nous avons un officier malade, continua Mikhaïlov, alors…
Il voulait raconter que ce n’était pas son tour, mais que le commandement de la huitième com-