Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol6.djvu/209

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XI

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La pluie continuait à tomber. Il faisait sombre dans l’enclos, mais dans la maison du maître, c’était tout autre chose. Chez le maître, un thé luxueux était préparé dans un luxueux salon. La maîtresse était assise devant le thé avec le maître du logis et l’hôte.

La maîtresse, enceinte, ce qui était très visible à son ventre soulevé, à sa pose maintenue droite par la grossesse et surtout, aux yeux qui regardaient en soi avec douceur et importance, était assise devant le samovar.

Le maître tenait à la main une boîte de cigares, vieux de dix ans qui, selon son dire, étaient uniques, et il se préparait à se vanter devant son hôte. Le maître était un bel homme de vingt-cinq ans, frais, dorloté, bien peigné. Il portait à la maison un habit neuf, ample, épais, fait à Londres. À sa