Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol7.djvu/353

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XI

Le lendemain, il s’éveilla tard. En se remémorant les impressions du passé, il se rappela avant tout qu’il devait aujourd’hui se présenter à l’Empereur Frantz. Il se rappela le ministre de la Guerre, le courtois aide de camp autrichien, Bilibine et la conversation de la veille. Pour aller au palais, il endossa son uniforme de parade qu’il n’avait pas mis depuis longtemps. Frais, animé, beau, la main en écharpe il entra dans le cabinet de travail de Bilibine. Là se trouvaient quatre messieurs du corps diplomatique.

Bolkonskï connaissait déjà le prince Hippolyte Kouraguine qui était le secrétaire de l’ambassade.

Bilibine lui présenta les autres.

Les messieurs qui fréquentaient Bilibine, des jeunes gens du monde, riches et joyeux, formaient à Vienne et ici un cercle à part que Bilibine, qui en était la tête, appelait les nôtres. Ce Cercle, composé