Après avoir parcouru toute la ligne des troupes, depuis le flanc droit jusqu’au flanc gauche, le prince André monta à cette batterie d’où, au dire de l’officier, l’on voyait tout le champ. Là il descendit de cheval, s’arrêta près de l’un des quatre canons enlevés de leurs avant-trains qui était au bout. Devant le canon marchait une sentinelle d’artillerie qui voulait saluer l’officier, mais sur un signe de celui-ci, elle continua sa marche monotone, régulière.
Derrière les canons se trouvaient les avant-trains et derrière encore, les chevaux et les bûchers des artilleurs. À gauche, non loin du dernier canon, était une petite hutte récemment construite d’où l’on entendait les voix animées des officiers.
En effet, de la batterie, la vue s’ouvrait sur la disposition de presque toutes les troupes russes et de la plupart des troupes ennemies. Juste en face