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aux paroles enfantines de Pierre ; son air signifiait qu’à pareille sottise il n’y avait rien à opposer. En effet, à cette opinion naïve, il était difficile de répondre autrement que le faisait le prince André.
— Si tous faisaient la guerre par conviction, il n’y aurait pas de guerre.
— Voilà ce qui serait beau ! — répondit Pierre.
Le prince André sourit.
— Oui, il est possible que ce soit beau, mais ce ne sera jamais…
— Eh bien ! Pourquoi allez-vous à la guerre ? — demanda Pierre.
— Pourquoi ? Je ne sais. Il le faut. En outre j’y vais… — il s’arrêta — j’y vais parce que cette vie que je mène ici, cette vie ne me convient pas !