qui parut sévère à Denissov ; — mais ma fille est si jeune, et je pensais que vous, l’ami de mon fils, vous vous adresseriez d’abord à moi ; dans ce cas, vous ne me mettriez pas dans l’obligation de vous refuser.
— Comtesse, — dit Denissov, les yeux baissés et d’un air coupable. Il voulut dire autre chose mais s’arrêta.
Natacha ne pouvait rester calme devant sa tristesse. Elle se mit à pleurer.
— Comtesse, je suis coupable enve’s vous, continua Denissov d’une voix suffocante. Mais sachez que j’ado’e tant vot’e fille et toute vot’e famille que je donne’ais deux vies… Il regarda la comtesse et voyant son visage sévère… — Eh bien, adieu comtesse, dit-il en lui baisant la main ; et, sans regarder Natacha, à pas rapides et décidés, il sortit de la chambre.
Le lendemain Rostov accompagna Denissov
qui ne voulait pas rester un jour de plus à Moscou.
Tous ses amis de Moscou accompagnèrent Denissov
chez les Tziganes, et il ne se rappela plus
comment on le mit en traîneau et comment on
l’accompagna jusqu’au troisième relais.
Après le départ de Denissov, en attendant l’argent que le vieux comte ne pouvait se procurer