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CINQUIÈME PARTIE


I


Après son explication avec sa femme, Pierre partit à Pétersbourg. À Torjok, au relais, il n’y avait pas de chevaux, ou le maître de poste n’en voulut pas donner.

Pierre était forcé d’attendre. Il se coucha, sans se déshabiller, sur un divan de cuir, devant une table ronde, appuya sur cette table ses longues jambes chaussées de bottes chaudes, et devint pensif.

— Ordonnez-vous d’apporter les valises ? Faut-il faire le lit ? Voulez-vous du thé ? — lui demanda un valet de pied.

Pierre ne répondit pas, car il ne voyait, n’entendait rien. Encore au dernier relais, il s’était mis à