Page:Tolstoï - Au Caucase.djvu/33

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III

À peine le soleil, surgissant de derrière les cimes, se mit-il à éclairer la vallée où nous avancions que la buée tremblante du brouillard se dissipa. Il faisait chaud. Les soldats, fusil à l’épaule et sac au dos, cheminaient lentement sur la route poudreuse. On entendait parfois dans les rangs le dialecte de l’Ukraine et des rires. Quelques vieux soldats en uniforme blanc, — des sous-officiers pour la plupart, — marchaient en flanc, la pipe à la bouche et s’entretenaient