Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/61

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moujik lui répondit qu’on lui avait volé son bouc.

— Je l’ai vu, ton bouc, reprit le voleur, il n’y a qu’un instant ; un homme passait dans la forêt avec l’animal, tu peux encore le rattraper.

Le moujik courut à la recherche de son bouc et confia l’âne au voleur. Celui-ci s’empressa de fuir avec l’animal.

Quand le moujik revint, et qu’il vit que l’âne avait disparu, il se mit à pleurer et s’en alla tout droit devant lui.

Sur la route, près de l’étang, il rencontra un homme qui pleurait aussi ; le moujik lui demanda ce qu’il avait.

L’homme lui raconta qu’on l’avait chargé de porter à la ville une sacoche pleine d’or, qu’il s’était endormi près de l’étang, et que, pendant son sommeil, la sacoche était tombée dans l’eau.