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298 APPENDICE

DEUXIÈME APPENDICE

La fausse science qui croit, par l’étude des phénomènes qui acoompagnont la vie, étudier la vie ello-même, dénature par là l’idée do la vie ; par conséquent, plus elle étudie longtemps les phénomènes de ce qu’elle nomme la vie, plus elle s’éloigne de l’idée de la vie qu’elle veut étudier.

On étudie d’abord les mammifères, puis les animaux vertébrés, les poissons, les plantes, les coraux, les cellules, les organismes microscopiques, et l’on finit par ne plus savoir distinguer ce qui vit de ce qui ne vit pas, par confondre l’organique avec l’inorganique, un organisme avec un autre. Cela va si loin que ce qu’il est impossible d’observer semble le principal objet des investigations et des observations.

Il leur semble que le mystère de la Vie et l’explication de tout se trouvent dans les bacilles virgules, dans les animalcules plutôt supposés que visibles, aujourd’hui découverts, demain oubliés. On suppose que l’explication de tout réside dans les êtres contenus, dans les êtres microscopiques, dans ceux que renferment ces derniers et ainsi de suite jusqu’à l’infini, comme si la divisibilité infinie d’une petite parcelle de