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Gouskov ne me regardait plus ; il était occupé à chercher du tabac dans sa blague vide depuis longtemps.
— Préparez-vous à aller en sentinelle perdue, mon petit père, lui dit en plaisantant le capitaine. Justement nos espions nous ont prévenu d’une attaque contre le camp pour cette nuit. Il faut donc y envoyer des gens sûrs.
Gouskov souriait comme s’il voulait dire quelque chose et plusieurs fois il leva son regard suppliant sur le capitaine.
— Eh bien ! quoi ? J’y suis déjà allé ; j’irai bien encore si on m’y envoie, balbutia-t-il.
— Et on vous y enverra.
— Et j’irai !
— Oui, comme à Argoun, quand vous vous êtes sauvé en abandonnant votre