Page:Tolstoï - Imitations.djvu/216

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Mais quel désenchantement ! Vous ne pouvez vous imaginer à quel point je m’étais trompé !… D’ailleurs, vous connaissez les officiers de votre régiment ?…

Il se tut assez longtemps. Il me parut attendre que je lui dise qu’en effet les officiers étaient grossiers et méchants, mais je ne répondis pas. Parce que je parlais le français, il supposait que je devais mépriser des officiers dont j’ai pu, au contraire, pendant un long séjour au Caucase, apprécier la valeur, et pour lesquels j’ai mille fois plus d’estime que pour la société à laquelle appartenait M. Gouskov. J’avais envie de le lui dire, mais la pitié que m’inspirait sa position me retint.

— Et dans mon régiment, les officiers sont cent fois pires que dans le vôtre, continua-t-il. Et ce n’est pas trop dire ;