Page:Tolstoï - Imitations.djvu/217

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vous ne pouvez vous en faire une idée. Quant aux sous-officiers et aux soldats, je n’en parlerais pas : c’est tout simplement atroce. Au début, il est vrai, je fus assez bien accueilli ; mais dès qu’ils se furent aperçus que je ne pouvais pas ne pas les mépriser, lorsqu’ils virent que j’étais un homme d’une toute autre classe, que je leur étais bien supérieur, ils s’en irritèrent et se vengèrent par toutes sortes de petites vexations. Ce que j’ai eu à souffrir, on ne peut l’imaginer ! Et puis ces relations obligées avec les sous-officiers, surtout manquant de tout, car je n’avais que ce que m’envoyait ma sœur ! j’en ai tellement souffert que malgré mon caractère, malgré ma fierté, j’en viens à écrire à mon père pour le supplier de m’envoyer quelque secours. Je comprends qu’après cinq