Page:Tolstoï - Imitations.djvu/219

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sentinelle, ils me dispensaient des corvées, d’ailleurs c’eût été au-dessus de mes forces. Mais moralement, j’ai terriblement souffert. Et je ne voyais pas d’issue à cette situation. J’ai écrit à mon oncle pour le supplier de me faire passer dans ce régiment-ci, qui du moins est en campagne et où je croyais que Pavel Dimitriévitch, le fils de l’intendant de mon père, pourrait m’être utile. Mon oncle le fit. À côté de mon ancien régiment, celui-ci me sembla une réunion de chambellans. Et puis, Pavel Dimitrievitch sachant qui j’étais, on m’accueillit à merveille : « Recommandé par son oncle… Gouskov… vous savez ?… » Mais je remarquai que ces gens-là, sans instruction, sans éducation — ils n’estiment un homme qu’autant qu’il est entouré du prestige de la richesse ou de