Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/147

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peut-être pas. Le calcul montre qu’on dépense, par jour et par personne, 1 livre de pain et 1 livre de pommes de terre, mais il faut en plus du chauffage et toutes sortes de petites choses : de l’oignon, du sel, de la betterave, etc. Le principal obstacle, c’est le chauffage, qui est la matière la plus chère. Les paysans donnent à tour de rôle des voitures pour aller chercher les provisions. L’organisation exige une personne habile, l’apprêt des provisions demande aussi beaucoup de soins ; quant aux « asiles d’orphelins » eux-mêmes, ils n’ont pas besoin de surveillance quant à la distribution des provisions : la ménagère elle-même a une habitude si grande de se nourrir, toute sa vie, des miettes, et tous les visiteurs surveillent si bien les opérations de leur réfectoire que