Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/164

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riture peuvent tomber malades et même mourir ; 3o la distribution de la farine parmi les familles pauvres, même celles qui ont encore quelques moyens, ne parvient pas à préserver ces familles des maladies et de la mort causées par la faim, car, si dans une famille les membres forts supportent facilement la mauvaise nourriture, ceux qui sont faibles, les vieux et les petits, tombent malades, par suite de l’insuffisance ou de la mauvaise qualité des aliments.

Dans toutes les localités atteintes par la famine, toutes les familles, les riches comme les pauvres, mangent un mauvais pain, mélangé avec de l’arroche. Et, chose étrange, les pauvres, qui reçoivent actuellement du blé de la municipalité, man-