Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/187

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désir de tenir le réfectoire, c’est-à-dire de cuire le pain, de faire la cuisine et le feu, de servir les visiteurs, et d’avoir en revanche le droit de manger et de se chauffer là, elles sont très nombreuses : presque toutes les familles. Le désir de tenir les réfectoires est si grand que dans les deux premiers villages les starostes, des paysans riches tous les deux, proposaient d’ouvrir les réfectoires chez eux. Mais, comme celui qui les tient reçoit en quantité suffisante la nourriture et le chauffage, nous choisissons généralement les plus pauvres, pourvu que leur maison se trouve au milieu du village pour que les habitants des extrémités opposées ne soient pas obligés d’aller trop loin. Quant à la grandeur du local, cela est indifférent pour nous, car dans la plus petite chaumière,